Un sacrifice

Une petite sieste pendant la promenade, c'est vrai qu'on se réveille aux aurores...
Une petite sieste pendant la promenade, c'est vrai qu'on se réveille aux aurores...

Quand on est parent, c'est normal, on fait des sacrifices pour ses enfants ; quand on est parent, c'est normal, les enfants passent avant tout ; quand on est parent de plusieurs enfants, même en faisant le maximum pour être le plus équitable possible, il arrive parfois que l'on doive léser l'un au profit de l'autre, on rééquilibrera les forces la prochaine fois.

 

 

Pour Guillaume, je me dis que je ferais n'importe quoi ... tu parles...

 

 

Alors nous voilà dans cette situation hautement culpabilisante, où, emmener Guillaume à Pouilly devient vraiment compliqué et c'est un sacrifice qu'on ne veut / peut pas faire.

 

 

Car ce sacrifice impose que l'on demande une disponibilité dans nos emplois respectifs pour lui permettre d'en profiter régulièrement (car 10 semaines par an c'est trop peu !), sans compter l'aspect financier et aussi le fait que nous nous retrouvons séparés, et Guillaume et Marie-lou privés de la présence d'un de ses parents pendant un temps ... Je sais que certains parents font ce choix, de vivre séparer, pour permettre à leur enfant d'en profiter au maximum. Mais pourquoi doit-on faire ce sacrifice ?

 

L'idéal pour permettre à Guillaume d'en profiter au mieux, serait de déménager à Pouilly (le projet d'une école à Nice demandant un tel investissement que le temps passe et nous ne sommes pas surs qu'il puisse en profiter un jour (mais d'autres enfants pourquoi pas ?) ... ce qui veut dire quitter famille (si importante et qui nous soulage tant), emploi, pour se retrouver ailleurs, juste pour lui.

 

J'en passe, mais il y  a tant d'autres exemples...

 

 

 

J'avoue que je n'ai pas envie de faire ces sacrifices, alors à la place, on sacrifie Guillaume, que l'on prive de ce qui nous semble pour lui une chance d'évoluer au mieux. Il reste à la maison, en attendant la prochaine fois qu'il pourra faire une session...En janvier, on espère. 4 mois après la précédente. Quinze jours, trop peu. En attendant, on bricole, on fait au mieux, on se console...on désespère et on s'en veut.

 

Je m'en veux de ne pas vouloir me transformer en thérapeute, de ne pas travailler tous les jours avec lui... A défaut de lui offri l'EC je pourrais lui donner mon temps, le stimuler... Alors on fait comme on peut, on s'accomode de la prise en charge qu'on a pu composer, etre les disponibilités des médecins et les listes d'attente... 

 

Vous me direz que j'aurais pu aller au camsp et leur prise en charge précoce et pluridisciplinaire, mais avec deux demi-heure par semaine, le camsp me le laissait à la maison, et pour eux, il était IMPOSSIBLE que je retravaille. Guillaume avant tout ou vous êtes une mauvaise mère (et n'oubliez pas de le stimuler à la maison mais surtout ne faites rien d'autre qui pourrait s'apparenter à de la surstimulation...).

 

Non ! j'ai envie d'etre la maman, celle avec qui on s'amuse ou celle qui punit, et que Guillaume est avec nous des temps de vie de famille, je n'ai pas envie que la maison devienne une annexe d'une salle de travail, je n'ai pas envie qu'il passe avant sa soeur. Je n'ai pas envie d'etre sa thérapeute, je n'ai pas envie d'étre son éducatrice, je n'ai pas envie d'etre sa conductrice, je n'ai pas envie d'étre son enseignante,  je n'en ai de toutes facons pas les compétences !

 

J'envie ces mamans qui trouvent le courage de faire tout ca, et il  y en a !

 

 

Au final, on culpabilise. Je ne fais pas ce qu'il faut pour Guillaume

 

 

Écrire commentaire

Commentaires: 4
  • #1

    Hélène (lundi, 21 septembre 2009 22:19)

    Moi aussi ça m'arrive de penser ça ! Comme toi je me dis que je devrais faire plus de trucs thérapeutiques avec lui et tout et tout. Mais après je me pose, et je me dis que finalement moi je m'occupe de la construction de son être. Je l'aide à être épanoui dans une famille épanouie et au final je pense que c'est la base. Et si la base est solide, c'est plus facile de construire quelque chose dessus ! ! !

  • #2

    alisson (lundi, 21 septembre 2009 23:08)

    ma chère Lina,
    Comme c'est dur de lire ce post émouvant et que je sais, tuas puisé au fond de ton coeur... Dur choix de savoir ou est le pas du "je fais bien" ou du "je fais mal"... mais une chose est sure, "faire bien", c'est faire avec amour... c'est faire sans voir la différence... c'est faire simplement... et ca, je crois pouvoir dire que tu le fais. Certe, Pouilly a proximité serait bénéfique pour l'EC vis a vis de Guitou... mais vous, sans le soutient moral de la famille, sans personnes pour prendre les enfants le temps de souffler... vous serez irrités et un peu perdu, surement très triste donc plus dur avec Guitou et Malou... sans même le vouloir... alors oui, restez a nice si ca vous convient, oui profitez des enfants au maximum pour ce qu'ils sont et comme dit Ln offrez leur une base solide ou ce sera "plus facile de construire quelque chose dessus" et en attendant on sait que le maximum est fait pour Guillaume et c'est ce qui compte.

    Tu es une bonne maman, ne te laisse pas dire le contraire, ne te surprend pas a penser le contraire, tu es sa MAMAN et tu fais ce que tu peux en tant que tel!

    je t'embrasse, courage

  • #3

    sylvia72 (mardi, 22 septembre 2009 22:56)

    Ouh que ça m'énerve j'ai perdu mon message... je recommence:

    Ton message m'a fait mal Angela... Tellement je m'y reconnais pour avoir pensé ça il y a un moment. PLus maintenant. Tu es une maman exceptionnelle. Je pèse mes mots et je te l'ai déjà dit. On n'est pas toute pareille... On n'a pas toute cette volonté d'être thérapeuthe pour notre enfant. ON fait comme on peut, avec les moyens du bord, moralement, matériellement, l'aide qu'on peut avoir des autres... Imagine moi, j'ai abandonné vojta parceque c'était à valenciennes, que ça me faisait laisser un samedi par mois vénétia chez quelqu'un, que je partais le matin à 7h pour rentrer à 17h, dans le froid, dans la nuit, dans le noir, la grisaille, dans la tristesse, dans la solitude, solitude de ne pas avoir le soutien du papa de mes enfants surtout, de faire tout cela seule... Arrêté parceque je n'arrivais pas à faire faire les exercices à Raphael le soir,il hurlait, j'étais à la limite de pleurer. Alors les exercices, encore moins le matin. Juste pour ça j'ai arrêté.

    Toi c'est pouilly, des déplacements loins, longs...

    Tu sais, j'avais commencé à écrire sur MM vendredi vers 18h, et le serveur de MM a planté et j'avais un train à prendre pour aller sur lyon et je n'ai pas eu le te temps d'attendre. Sur ton sujet devenir mobile. Cela tournait à "nous avons fait ci nous avons fait ça", ça mettait une pression énorme aux autres parents qui par choix ou par obligation ne peuvent pas faire ces choix probablement meilleurs, et encore... Tout partait d'un bon sentiment je sais, mais j'ai trouvé certains commentaires "moralisateurs"...

    Tu lui donnes des ailes à ton bout de choux, tu lui donnes une tonne d'amour, est-ce que le bonheur se limite à "je marche"? Je ne crois pas, pas aussi simple. Quand on voi tes enfants on voit des enfants qui baignent dans le bonheur.
    PS: j'espère que tu vas continuer dans tes recherches de mobilité.
    Pardon de ne message un peu long...

  • #4

    renée 50 (mercredi, 30 septembre 2009 11:25)

    bonjour, j'ai lu votre courage dans Maxi du 13 Septembre, j'ai moi aussi un petit fils avec une maladie génétique et je sais le courage qu'il faut faire preuve.j'embrasse votre petit Guillaume et continuez à vous battre, je ne peux soutenir votre association par dons,mais je vous soutiens avec le coeur

Retrouvez-nous sur Facebook S'abonner au blog (rss) nos liens sur evernote Nous contacter

Guillaume

Guillaume
Cliquez sur la photo pour découvrir Guillaume et sa maladie

Autour de l'éducation conductive

Teaser de "Guillaume et l'éducation conductive"

Lectures

Ressources

S'abonner

Les nouvelles de la page Facebook