Ceux que l'on met au monde

... ne nous appartiennent pas. 

 

 

Ce sont les premières paroles de la chanson de Linda Lemay

 

 

Régulièrement, elle ressurgit dans le microcosme des parents d'enfants handicapés. 

 

 

Bon, c'est mon blog, j'ai le droit d'y mettre ce que je veux, et tant pis si ça choque :  mais moi, cette chanson me sort par les yeux. 

 

 

Si vous ne la connaissez pas (ce que j'ai du mal à croire), je vous laisse écouter.


Découvrez Lynda Lemay!

 

 

Je ne dis pas qu'elle ne me touche pas, cette chanson, elle est tellement dégoulinante que c'est un peu difficile d'y échapper. 

 

 

Déjà, je n'aime pas ce que fait Linda Lemay, ca n'aide pas.

 

 

Ensuite, j'ai beaucoup, mais alors beaucoup de mal avec cette chanson qui se pose en étendard des sentiments d'un parent d'enfant différent. 

 

Parce que ce qu'elle y dit me dérange profondément. J'ai l'impression que c'est le degré 0. Elle dit exactement ce que l'on s'attend à entendre. La première fois que j'ai entendu cette chanson, je me suis demandée si elle était elle-même concernée ... Ou si elle écrivait, à partir de ce qu'elle supposait être.

 

Car si elle est concernée, désolée, mais je trouve ca triste. Bien sûr qu'on a des coups de blues, mais laisser comme seule trace à son enfant cette chanson, je trouve ça triste. Etre parent d'un enfant handicapé ca ne se résume pas à passer sa vie au purgatoire. 

 

Si elle suppose, et bien, là encore, c'est réducteur comme conception de la vie avec un enfant différent ...

 

 

Le pire, c'est quand quelqu'un "non concerné" (ou concerné de loin) vient vous la proposer en vous disant de l'écouter, "elle est tellement belle, ca fout la chair de poule". Moi, ca me file des boutons.

 

Viens prendre le temps de connaitre mon enfant, on verra si ca te file la chair de poule.

 

 

Y'a pleins de chansons qui me font penser à Guillaume, je n'ai pas besoin qu'on vienne me dire qu'il sera "le bâton de ma vieillesse précoce" et que j'espère qu'il mourra ava t moi. Meme si ceux sont des choses auxquelles parfois, on pense, j'ai envie de m'attacher à un  texte bien plus positif.

 

 

Je sais que je vais me faire lyncher, car énormément de parents adorent cette chanson. Moi, je ne m'y fais pas. Ce n'est absolument pas ce que j'ai envie d'entendre. Je ne m'y retrouve pas, pas comme ça. 

 

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